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Une voix syndicale alternative : la Confédération paysanne

15 mars - 15 avril 2024
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Reprendre son autonomie vis-à-vis de l'agro-industrie et rompre avec le productivisme : depuis sa création il y a plus de 35 ans, le syndicat la Confédération paysanne défend toujours ces valeurs. Présent durant le mouvement agricole des dernières semaines, il se démarque toutefois par ses revendications qui placent les questions sociales et écologiques au coeur du débat.

Le 31 janvier dernier, plus aucun camion ne pouvait entrer ou sortir de la plateforme logistique de Carrefour, située dans la zone du Moutet à Bourges. Devant les grilles, flottaient de petits drapeaux jaunes flanqués d’un arbre et d’un soleil se levant sur un champ : le symbole de la Confédération paysanne. Le syndicat bloquait ainsi simultanément cinq sites : la centrale d'achat Leclerc à Saint-Etienne de Montluc (Loire-Atlantique) ; l'entrepôt logistique ALDI à Cavaillon (Vaucluse) ; le péage de Saint-Quentin Fallavier, première plateforme logistique de France (en Isère) ; la plateforme Leclerc à Cabannes (Bouches-du-Rhône) ; et celle de Carrefour à Bourges (Cher), donc.

Pourquoi ces lieux ? Parce qu’ils appartiennent aux centrales d’achat, aux marchés de gros et aux industries agro-alimentaires qui font pression sur les prix. Parmi ses revendications, la Confédération paysanne demandait l’interdiction d’achat des produits agricoles en-dessous de leur prix de revient, pratique qui met à mal les paysan·ne·s. Elle réclamait également la suspension immédiate de toutes les négociations d’accords de libre-échange, dont celui avec le Mercosur (1), ainsi que la mise en place d’outils de protection économique et sociale des agriculteur·ice·s (par exemple, la régulation des marchés pour stabiliser et sécuriser les prix agricoles).

Lors des blocages des plateformes logistiques de la grande distribution, en janvier.

A-t-elle été entendue ? Pas vraiment. Quarante-huit heures après le début du blocage, les Confédéré·e·s et leurs soutiens ont été expulsé·e·s par la police au prétexte que la FNSEA (2) avait, elle, levé ses barrages… Le mythe de l’unité paysanne a la vie dure. Pourtant, ce sont des positions bien différentes que défendent le syndicat majoritairement représenté dans les chambres d’agriculture, la FNSEA, et la Confédération paysanne.

Créée précisément en rupture à un modèle devenu pour beaucoup insoutenable, la Conf’ (comme l’appelle ses adhérent·e·s) érige l’Agriculture paysanne en véritable modèle politique. Ce n’est pas un label mais bien une démarche alternative à l’industrialisation de l’agriculture, destructrice du vivant, d’emplois, de liens sociaux…

Comment est née la Confédération paysanne, en France et dans le Cher ? Quelle agriculture soutient-elle ? Comment peut-elle peser à l’avenir face à l’alliance Etat-FNSEA ?

Allier questions sociales et questions écologiques

C’est au sein même du syndicat majoritaire, que deux ruptures, entamées dans les années 1960, ont mené à la création d’un syndicat alternatif. Dans un ouvrage paru à l’occasion des 20 ans de la Confédération paysanne (3), Paul Bonhommeau, ancien paysan et juriste, les explique : d’abord, les paysan·ne·s des petites et moyennes fermes ne se sentent pas assez défendu·e·s. Iels veulent une gestion plus démocratique des organismes de développement, la création de coopératives et de mutuelles, la réforme des assurances sociales et de la fiscalité agricole.
Une tendance politique émerge, de gauche : celle des paysans-travailleurs, « qui théorise l’exploitation du travail paysan par le capitalisme agro-alimentaire » et « prône l’alliance ouvriers-paysans dans une perspective d’un changement radical de société ». En 1974, est fondé le syndicat Paysans-Travailleurs (PT) puis, en 1978, le Mouvement Syndical des Travailleurs de la Terre (MSTT).
L’arrivée de la gauche au pouvoir favorise les recompositions : en 1981, c’est la naissance de la Confédération Nationale des Syndicats de Travailleurs Paysans (CNSTP) et en 1982, celle de la Fédération Nationale des Syndicats Paysans (FNSP).

La seconde rupture que Paul Bonhommeau rappelle, est celle de la question écologique. « La prise de conscience des questions écologiques et les interrogations sur la finalité de la production existaient en agriculture depuis plusieurs années, sans véritable expression syndicale », explique-t-il.
Mais dès sa première assemblée générale en 1981, la CNSTP « entend appréhender tous les aspects du productivisme pour en porter une critique radicale articulant la question sociale (« les paysans sont exploités par les firmes ») et la question écologique (« les firmes imposent aux paysans des pratiques dangereuses pour l’environnement et pour la santé humaine »). » Il poursuit : « L’irruption de la critique du productivisme apparaît également, sur les questions sociales, comme un moyen de dépasser l’opposition entre « paysans modernisés » et « paysans traditionnels ». Question sociale (défense du travail et de l’emploi) et question écologique (critique du productivisme) sont alors revendiquées comme complémentaires. »

Quelle alternance le syndicat peut-il proposer ? Les bases de l’Agriculture paysanne se dessinent…

L’Agriculture paysanne, véritable projet politique

En 1986, la CNSPT et la FNSP lancent les assises paysannes. L’objectif : donner un espace d’expression aux agriculteur·ice·s pour qu’iels débattent de l’agriculture et de la politique agricole qu’iels souhaitent réellement. Près de 15.000 personnes y participent !
L’année suivante, en mars 1987, 500 délégué·e·s venu·e·s de 70 départements se prononcent pour le projet de l’Agriculture paysanne et pour une structure syndicale qui la porte. Le 29 avril, CNSPT et FNSP fusionnent pour donner la Confédération paysanne, validée par une assemblée constituante quelques mois plus tard à Rennes. « Dans la plupart des départements, l’unification s’effectue de manière positive et rapide malgré les craintes les plus pessimistes », note Paul Bonhommeau. C’est le cas dans le Cher. Bien sûr, des tensions demeureront, les cultures syndicales étant différentes, mais jamais de retour en arrière ne sera sérieusement envisagé.

La marguerite de l'Agriculture paysanne.

Le projet de l’Agriculture paysanne repose sur l’interaction de nombreux éléments regroupés en six thèmes :
- l’autonomie : vis-à-vis des banques et des acheteurs ;
- la répartition : des terres, des droits à produire, des aides… pour permettre l’installation de paysan·ne·s plus nombreux·ses ;
- le travail avec la nature : favoriser la biodiversité, la fertilité naturelle des sols… et ainsi, réduire considérablement l’usage de la chimie ;
- le développement local : faire de l’agriculteur·ice un·e acteur·ice dynamique de son territoire, qui s’investit dans la vie citoyenne, participe à des réseaux, ouvre sa ferme et reste ainsi en lien avec l’ensemble de la population et les consommateur·ice·s ;
- la qualité des produits qui découle des points précédents ;
- la transmissibilité : en limitant les agrandissements et donc, les investissements, les fermes sont plus faciles à acquérir pour des nouvelleaux paysan·ne·s ; les réseaux d’entraide agricole permettent aussi d’envisager d’autres rythmes de travail, et d’attirer davantage.

Un syndicat représentatif

En 1989, pour ses premières élections professionnelles au sein des chambres d’agriculture, la Confédération paysanne est présente dans 75 départements et obtient 18,6 % des voix (en moyenne nationale).

La représentativité au sein de cette chambre consulaire est cruciale car son rôle est d’accompagner les agriculteur·ice·s au quotidien (formations, installations, développement de leurs entreprises...) et de les encourager à certaines pratiques. Mais elle n’est pas seulement un outil technique. Elle est bien un lieu de pouvoir stratégique où se décident et se mettent en œuvre des décisions d’ordre politique. Par exemple, « les groupements d’agriculteurs bio, les GAB, ont été créés parce qu’à l’époque, les chambres d’agriculture refusaient d’accompagner les paysans en bio », rappelle ainsi François Crutain, membre du collectif de la Confédération paysanne 18, autrefois maraîcher bio à Cuffy (Cher).

Dans son département, la Confédération paysanne occupe un siège à la Chambre. Ce qui lui donne un siège dans d’autres instances consultatives : la CDOA (Commission Départementale d’Orientation Agricole), la CDPENAF (Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers), le Comité Technique SAFER (pour le foncier), la cellule « eau-sécheresse », le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux...

Le rapport avec le pouvoir central est également compliqué. Jusqu’en 1997, l’Etat ne prenait souvent pour interlocuteur que la FNSEA. A la faveur d’un gouvernement de cohabitation avec la gauche, le syndicat alternatif a finalement été reconnu et écouté. Mais aujourd’hui… « A chaque fois qu’on questionne le modèle agro-industriel, la seule forme de réponse que nous recevons, c’est du silence, du mépris, du dénigrement. Jamais un vrai dialogue, regrette Laurence Marandola, actuelle porte-parole de la Confédération paysanne. On arrive même à des formes de criminalisation, de violence d’Etat envers nous, syndicat, et envers les mouvements sociaux et écologiques. » (4)

Contre les OGM, pour les semences paysannes

En 1992, à l’occasion de la réforme de la PAC (Politique Agricole Commune), une coordination rurale voit le jour. Certain·e·s membres de la Conf’ y participent dans l’espoir d’un front large, dont José Bové qui deviendra bientôt célèbre. Mais l’alliance est considérée dangereuse, certains sentant les tendances droitières qui marqueront ce qui deviendra le syndicat la Coordination rurale.
La Conf’ fait le choix d’une alliance avec les consommateur·ice·s et les environnementalistes. Par exemple, localement, elle participe à la mise en place des Projets de Développement Durable (PDD).
En 1998, elle co-fonde Attac (Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne) et s’engage dans le mouvement altermondialiste.

Semis de céréales variétés paysannes sur la parcelle d'un adhérent de Plaimpied, dans le Cher.

A la même époque, naît la contestation contre les OGM et les biotechnologies. Les membres de la Confédération paysanne organisent des destructions de parcelles et d'essais médiatisées, à visages découverts, afin que les procès deviennent de véritables tribunes et que le sujet entre dans l’espace public. La stratégie est payante : les médias et les militant·e·s affluent. A partir de 2003, pour contourner la répression, les Faucheurs Volontaires prennent le relais dans les champs. Le syndicat, lui, continue à sensibiliser les maires, à contester juridiquement l’usage des OGM, à débattre avec les chercheur·se·s de l’INRA (5).
Il crée le Réseau Semences Paysannes pour promouvoir la collecte, la sauvegarde et la diffusion des semences de blés, maïs, potagères, plantes fourragères, d'arbres fruitiers, de plantes aromatiques et médicinales… loin des catalogues de semences brevetées imposées par l’agro-industrie.

Une autre action spectaculaire met en lumière le combat de la Conf’ : le démontage du restaurant McDonald’s de Millau en 1999, pour dénoncer la commercialisation de bœufs aux hormones en France. José Bové a été incarcéré à deux reprises (pour les OGM et pour le fast-food) alors qu’à ce jour, aucun·e responsable de la FNSEA n’a jamais été traduit·e en justice pour les dégradations dont certain·e·s de ses membres sont pourtant coutumier·e·s.
Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne de 2019 à 2023, est actuellement poursuivi pour avoir incité à participer à la manifestation interdite contre la méga-bassine de Sainte-Soline (6).

Placer le revenu dans le débat

Les sujets sur lesquels la Confédération paysanne s’engagent sont nombreux. Pour François Crutain, dans le Cher, les dossiers principaux sont : la défense de l’élevage en plein air impacté par les maladies issue des élevages industriels claustrés et la défense de l’élevage « à l’herbe » en opposition aux élevages « sans pâturages » ; la reconnaissance des semences paysannes en opposition aux semences brevetées OGM (ou NBT – nouveaux OGM) ; le paiement pour « services à l’environnement » et la réorientation de la PAC pour la transition « agro-écologique ».
Il se félicite que, durant le mouvement des agriculteur·ice·s il y a quelques semaines, la Confédération paysanne ait pu introduire le débat sur le revenu paysan, et non le focaliser sur les normes. « La Conf’ s’est mobilisée sur le sujet du revenu des agriculteurs et de l’accessibilité d’une alimentation de qualité pour tous. »

Il a participé au comité de suivi et d’engagement agricole présidé par le préfet, Maurice Barate. Ces comités ont été mis en place dans tous les départements, afin de faire remonter au ministère de l’Agriculture les revendications sur la fiscalité et les charges, les droits sociaux, la réglementation, les contrôles, les problèmes par filière…
Pour le Cher, le premier a eu lieu à Bourges le 31 janvier et plusieurs séances se sont déroulées durant le mois de février. Y étaient invités les syndicats agricoles mais aussi la Mutualité Sociale Agricole, les banques, les assurances, les instances départementales... « Du cinéma complet, résume François Crutain sans détours. Tout est écrit d’avance. Le seul élément sur lequel nous étions tous d’accord, c’est la complexité administrative, y compris en bio. » Pour le reste, la Confédération paysanne a dû régulièrement se démarquer : comme lorsqu’il a été proposé la suppression de l’obligation de 4 % de jachères ou le retournement des prairies permanentes.

Dans sa contribution, le syndicat a demandé que soit soutenue financièrement l’association Solidarités Paysans, créée dans les années 1990 pour accompagner les paysan·ne·s en grande difficulté.
Il a également demandé l’amélioration de la communication et de l’accompagnement sur les installations et les transmissions.
Enfin, pas question pour lui de voir disparaître les Zones de non Traitement (ZNT) : il réclame leur maintien voire leur élargissement « pour préserver la population des problèmes de santé publique induits par les produits phytosanitaires ».

Un soutien du réseau des citoyen·ne·s engagé·e·s

Les élections professionnelles à la Chambre d’agriculture se dérouleront en 2025. Lors du dernier scrutin, la Confédération paysanne a obtenu 20,04 % des suffrages au niveau national. A-t-elle attiré davantage d’adhérent·e·s dans le Cher ces dernières semaines ? « Nous avons principalement reçu le soutien du réseau des « citoyens engagés » et de syndicat de salariés (CGT Culture et SUD Solidaire). Quelques demandes d’adhésion spontanées d’agriculteurs et d’ « amis de la Conf » nous encouragent à bien faire campagne pour les élections professionnelles », répond François Crutain.

Actuellement, le syndicat compte dans le Cher une soixantaine d’adhérent·e·s dont une douzaine de militant·e·s actif·ve·s. La majorité des adhérent·e·s ont entre 30 et 50 ans. Iels se sont installé·e·s progressivement, souvent en création d’activité, presque tous·tes en circuit court avec recherche de valeur ajoutée via de la vente directe, de la transformation, de la collaboration territoriale. Iels sont dans les domaines du maraîchage, des petits fruits, des PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales), de l’élevage de vaches ou chèvres laitières, de volailles, mais aussi de grandes cultures avec transformation (huile, farine...).

Extrait de la bande dessinée "L'Agriculture paysanne expliquée aux citoyen·ne·s" de la Confédération paysanne et du réseau FADEAR.

S’investir dans le syndicat n’est pas toujours facile : « La situation de famille (enfants en bas âge) et un travail chronophage expliquent un engagement modéré dans l’action (pas dans les idées), car il faut en plus faire fonctionner les outils de développement agricole (ADDEAR, ARDEAR, CIAP (7)), précise François Crutain. Et aussi, l’accompagnement à l’installation en agriculture bio et paysanne, souvent de néo-ruraux, qui ne trouvent pas l’appui espéré à la Chambre d’agriculture, et qui deviennent nos collègues et souvent adhérents. »

Quoi qu'il en soit, la Confédération paysanne continue de tracer son sillon, en rupture avec le modèle agro-industriel et plus que jamais engagée pour relever les défis de demain.

Texte : Fanny Lancelin
Photos et dessins : la Confédération paysanne

Notes

(1) Mercosur : marché commun qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud.
(2) FNSEA : Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles.
(3) « 1987 – 2007 : Une histoire de la Confédération paysanne par celles et ceux qui l’ont vécue », ouvrage collectif publié par la Confédération paysanne.
(4) « Laurence Marandola : « Soit on prend le tournant de l’agriculture paysanne, soit on prend le mur » », article publié dans Reporterre le 22 septembre 2023 : https://reporterre.net/Laurence-Marandola-Soit-on-prend-le-tournant-de-l-agriculture-paysanne-soit-on-prend-le
(5) Institut de la Recherche Agronomique.
(6) Retenue d’eau pour l’irrigation agricole remplie par pompage direct dans la nappe phréatique. Les méga-bassines sont l’objet de contestations partout en France et particulièrement dans le Poitou où se trouve Sainte-Soline.
(7) Organismes de développement autonomes mais créés par la Confédération paysanne.

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En chiffres

Selon le recensement agricole mené par le ministère de l’Agriculture entre octobre 2020 et mai 2021, le nombre d’agriculteur·ice·s diminue toujours : alors qu’iels étaient plus d’1,5 million en 1970, iels ne sont aujourd’hui plus que 761.300.
En revanche, en dix ans, le ratio surface agricole utile / nombre d’exploitations est passé de 52,6 hectares à 64,6 hectares. Ce sont les plus grandes exploitations (plus de 200 hectares) qui progressent le plus en nombre. La disparition des petites fermes au profit de la concentration se poursuit donc.
Les plus importantes sont celles qui produisent des céréales, suivies par le lait et les produits laitiers, les vins, les gros bovins, les légumes…

Autre enjeu pour les années à venir : 25 % des chef·fe·s d’exploitation ou associé·e·s avaient plus de 60 ans en 2020. Potentiellement, 90.000 places seront à renouveler dans les prochaines années.

En Région Centre Val de Loire, on compte 19.916 fermes soit 21 % de moins qu’en 2010. Mais elles valorisent 24 % de surface supplémentaire par rapport à 2010 (115 hectares en moyenne). Les plus grandes exploitations sont la seule catégorie à augmenter en nombre.
A noter également que le recours à la prestation externe concerne une exploitation sur deux.

Le Cher comptabilise 3.100 fermes soit 17 % de moins qu’en 2010, dont la moitié produisent des grandes cultures (7 % seulement en bio).
En moyenne, chaque exploitation valorise 136 hectares, soit 20 % de plus qu’en 2010.
Les travailleur·se·s sont surtout des chef·fe·s d’exploitation, associé·e·s et salarié·e·s permanent·e·s non familiaux.
A souligner : la progression des fermes qui vendent en circuits courts est passé de 18,5 % en 2010 à 24,1 % en 2020.

Sources :
- Statista : https://fr.statista.com/statistiques/1294799/nombre-de-fermes-par-superficie-france/
- https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/Pri2213/detail/
- https://draaf.centre-val-de-loire.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Etudes_RA_18_cle039279.pdf