Depuis le mardi 25 juin et jusqu'au samedi 28 septembre, l'Hôtel de Ville de Paris accueille une exposition intitulée « Champs d'amours – 100 ans de cinéma arc-en-ciel » qui retrace un siècle de représentations homosexuelles, bisexuelles ou trans au cinéma.
Organisée en partenariat avec la Cinémathèque de Paris, cette exposition réunit des affiches, des photographies, des extraits de films ou de scénarios.
Elle débute par « Autres que les autres », film muet allemand de 1919 réalisé par Richard Oswald. Il met en scène un musicien amoureux de son élève et victime de chantage. Un film militant, engagé pour l'abolition du paragraphe 175 du Code pénal allemand qui criminalisait l'homosexualité. Impossible de le visionner aujourd'hui, sinon dans une version tronquée. A leur arrivée au pouvoir, les Nazis ont détruit l'Institut de sexologie et ses milliers d'archives, parmi lesquelles le film dont on n'a retrouvé jusqu'ici que cinquante minutes.
L'exposition se termine par « Portrait de la jeune fille en feu » réalisé par Cécile Sciamma, qui sortira en septembre 2019. Il raconte l'histoire d'amour impossible entre une femme mariée et une peintre, au XVIIIe siècle. Il a reçu le prix du scénario 2019 à Cannes.
Entre les deux, des films tout aussi forts, parfois oubliés comme « Race d'Ep » (pédéraste en verlan) de Lionel Soukaz, sorti en 1979, dont le scénario a été co-écrit avec le militant révolutionnaire Guy Hocquenghem (lire aussi la rubrique (Re)découvrir).
Les Bi.es et les Trans ne sont pas oubliés à travers, par exemple, le film de Coline Serreau « Pourquoi pas ! » ou celui de Sebastian Lelio, « Une femme fantastique », interprété par une actrice trans.
Enfin, dans « Le Petit Coin », une partie de l'exposition réservée aux visiteurs de plus de 16 ans, on retrouve les films érotiques (et non pornographiques) qui ont marqué l'histoire du cinéma gay et lesbien.
L'entrée de l'exposition est gratuite. Plus de renseignements sur https://quefaire.paris.fr/81582/champs-d-amours-100-ans-de-cinema-arc-en-ciel